
Environnement
Communiqués de presse
La Présidence a joué un rôle majeur pour assurer une participation efficace de l’UE à la 17ème conférence des parties de la CITES
Au terme de deux semaines d’un marathon de négociations, les gouvernements du monde entier ont adopté hier une série de décisions novatrices pour règlementer le commerce légal, soutenable et traçable de la faune et de la flore sauvages. Elles prévoient notamment des actions renforcées pour combattre le trafic illicite des animaux et des plantes sauvages, un plus haut degré de protection pour des catégories entières d’espèces menacées, des stratégies ciblées pour réduire la demande des espèces animalières ou végétales qui sont l’enjeu d’un commerce illégal, ainsi qu’un accord pour faciliter une concertation plus étroite avec les communautés rurales.
Cette réunion était la première à laquelle l’Union européenne participait – et votait – en tant que partie à ladite Convention, aux côtés de ses 28 États membres. L’UE a toujours apporté un soutien résolu à la CITES, à preuve également la présence de ses 28 États membres au complet. L’UE et ses États membres se sont exprimées d’une seule voix en faveur des propositions qui ont été arrêtées par la présidence slovaque et le Conseil de l’UE.
L’UE a avancé d’importantes propositions qui visent à renforcer la protection des espèces menacées et de la biodiversité. La majorité desdites propositions ont été adoptées. Sont à relever tout particulièrement les mesures prises pour améliorer le commerce soutenable d’un certain nombre d’espèces, comprenant notamment les requins, les raies, les anguilles, le perroquet gris d’Afrique, tout une catégorie de reptiles, ainsi que de nombreuses espèces d’arbres.
C’est sur proposition de l’UE qu’a été adoptée la première résolution depuis toujours sur la corruption et la délinquance dont la faune et la flore sauvages sont les enjeux.
Plusieurs résultats obtenus l’ont été grâce à l’UE et ses États membres, ainsi :
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Une surveillance et une règlementation plus sévères des trophées de chasse, auxquels seront étendues les mesures de contrôle s’appliquant au commerce, avec des avantages incitant à la préservation des espèces ainsi que des encouragements pour la protection de la faune et de la flore sauvages.
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Le rejet du mécanisme de prise de décision (DMM) pour le commerce futur de l’ivoire ainsi qu’un accord pour fermer les marchés nationaux au négoce de l’ivoire afin de décourager le braconnage et le commerce illégal.
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L’adoption d’importantes propositions pour réglementer le commerce des pangolins et du bois de rose.
Plusieurs autres espèces animalières et végétales ont été également ajoutées aux annexes de la CITES et passeront par voie de conséquence sous le contrôle que la CITES exerce sur ce type de négoce. Ces décisions concernent un grand nombre de mammifères, d’espèces marines et de bois, ainsi que de nombreux reptiles et amphibiens, au total plus de 350 espèces.
Les modifications apportées aux annexes de la CITES entreront en vigueur 90 jours après la conférence des parties.
La 17ème conférence des parties de la CITES a été la plus grande réunion de ce type jamais tenue, avec 152 gouvernements prenant part aux décisions et 62 propositions d’espèces à répertorier soumises par 64 pays. Au total, plus de 3 500 personnes ont assisté à la réunion, qui a été également caractérisée par nombre inégalé d’événements parallèles et à laquelle les media de chaque région du monde ont accordé une attention particulière. La 18ème conférence des parties se tiendra en 2019 au Sri Lanka.